Une nouvelle escalade dans la guerre culturelle américaine : la Californie et une quinzaine d’États démocrates ont décidé de s’attaquer en justice à l’administration Trump. L’objectif ? Contester la tentative du gouvernement fédéral d’interdire aux professionnels de santé de fournir des traitements de transition aux mineurs transgenres. Cette offensive, menée par le président, assimile ces soins à de la « mutilation », un terme provocateur qui a déjà poussé plusieurs cliniques à la fermeture ou à la suspension de leurs services à travers le pays.
Donald Trump a fait de ce sujet un axe majeur de sa campagne, promettant de « mettre fin au délire transgenre » dès son retour à la Maison Blanche. Un décret a même ordonné au ministère de la Justice d’enquêter sur les cliniques offrant ces soins, créant un climat de peur et d’incertitude. Le procureur général de Californie, Rob Bonta, a dénoncé ces mesures comme étant « cruelles et irresponsables », soulignant qu’elles mettent en danger des adolescents déjà vulnérables. La plainte fédérale accuse l’administration Trump d’empiéter de manière inconstitutionnelle sur le pouvoir des États de réglementer la médecine.
Pourtant, des experts, des patients et des militants transgenres affirment que ces traitements sont cruciaux pour la santé mentale des jeunes, réduisant le stress et les pensées suicidaires souvent liées à la dysphorie de genre. Malgré cela, une vive polémique entoure l’utilisation croissante de ces traitements chez les mineurs, certains craignant des décisions irréversibles. La Cour Suprême, à majorité conservatrice, a même validé en juin l’interdiction de ces traitements dans le Tennessee, ouvrant la voie à des restrictions similaires dans d’autres États. Aujourd’hui, la moitié des États américains interdit l’accès à ces traitements pour les mineurs transgenres, créant une fracture profonde et alarmante au sein du pays.
