
Après le cambriolage spectaculaire du musée du Louvre, où huit bijoux de la Couronne d’une valeur inestimable ont été dérobés, l’affaire prend une tournure aussi absurde que prévisible sur la toile. Pendant que la police peine à retrouver les véritables trésors, le web est inondé de fausses annonces, transformant un drame national en une vaste blague, et pire encore, en une opportunité pour les arnaqueurs.
Sur Vinted, des utilisateurs peu scrupuleux ont tenté de tirer profit de la situation. Des annonces pour le diadème de l’impératrice Eugénie ou le collier de la reine Marie-Amélie, volés au Louvre, sont apparues, certaines à des prix dérisoires, d’autres carrément fantaisistes. Si la plupart relèvent de l’humour douteux, quelques-unes affichaient des prix à quatre chiffres, visant clairement à tromper les internautes les moins vigilants. Vinted a été contraint d’intervenir pour supprimer ces publications frauduleuses, reconnaissant implicitement la vulnérabilité de sa plateforme face à l’ingéniosité des escrocs. C’est un rappel sombre de la facilité avec laquelle le crime peut s’infiltrer même dans les plateformes de vente en ligne.
Pendant que les internautes se déchaînent en mèmes et en fausses ventes, l’enquête réelle piétine. Les bijoux, évalués à 88 millions d’euros, sont toujours introuvables. Ce qui était une « casse du siècle » se mue en un désastre médiatique et sécuritaire pour la France. La directrice du Louvre, Laurence des Cars, a d’ailleurs été auditionnée par les sénateurs, admettant de « terribles défaillances » dans la sécurité du musée, notamment un réseau vidéo « très insuffisant » et des problèmes aux postes de sécurité. Elle a même offert sa démission, refusée par la ministre de la Culture. Un scandale majeur qui souligne les lacunes criantes de protection de notre patrimoine national.
Ce détournement numérique du vol du Louvre, entre blagues et arnaques, révèle une triste réalité : même les institutions les plus prestigieuses sont désormais à la merci de la rapidité et de la légèreté du web, et de l’incapacité à protéger leurs biens les plus précieux. Les conséquences réelles de ce vol, pour le moment, sont bien plus amères que l’humour facile des réseaux sociaux.






