
Un vent de scandale souffle sur la France après le cambriolage stupéfiant du Musée du Louvre. Lundi, une réunion de crise s’est tenue, rassemblant les ministres de l’Intérieur et de la Culture, Laurent Nuñez et Rachida Dati, aux côtés des plus hauts gradés de la police. L’objectif ? Évaluer l’étendue du désastre et identifier les dysfonctionnements criants ayant permis à des malfaiteurs de s’emparer de joyaux inestimables, plongeant le pays dans l’embarras. Une instruction a été lancée aux préfets pour un renforcement jugé bien trop tardif de la sécurité autour des institutions culturelles.
Gérald Darmanin, ministre de la Justice, n’a pas mâché ses mots, déclarant que les autorités avaient « failli ». Cet événement, d’une gravité sans précédent, renvoie une « image très négative de la France », a-t-il déploré. L’audace des criminels, capables d’installer un monte-charge en plein jour pour dérober des pièces d’une valeur patrimoniale inestimable, souligne une faille sécuritaire inacceptable.
Le Louvre est resté fermé deux jours consécutifs, un camouflet pour le prestige français. Huit « joyaux de la couronne » du XIXe siècle, dont le collier de Marie-Amélie et le diadème de l’impératrice Eugénie, ont disparu. Malgré les assurances du ministre de l’Intérieur, affirmant que « les alarmes ont fonctionné », les voleurs ont échappé à la vigilance policière et demeurent introuvables. Le risque ? Un démantèlement des pièces pour la revente des pierres, anéantissant un peu plus ce patrimoine. La Cour des comptes révèle que la vidéosurveillance est obsolète ou inexistante dans de nombreuses salles des collections permanentes, confirmant les craintes de la CGT-Culture sur des budgets insuffisants et des suppressions d’emplois désastreuses. Laurence des Cars, présidente du Louvre, qui alertait déjà sur une « obsolescence inquiétante », devra s’expliquer devant le Sénat sur cet échec retentissant.








