Malgré les promesses d’un eldorado nord-américain, le Canada, souvent présenté comme un havre de paix économique et social, cache des réalités bien moins reluisantes. Les discours officiels vantant une «économie de pointe» et une «main-d’œuvre instruite» masquent des défis persistants. L’ambassadeur Stéphane Dion insiste sur le système bancaire «solide» et les «15 accords de libre-échange», mais ces atouts ne protègent pas le pays des turbulences économiques mondiales, exacerbées par une dépendance marquée aux ressources naturelles.
La soi-disant «qualité de vie exceptionnelle» et les «paysages féeriques» ne doivent pas occulter les coûts croissants de la vie, notamment dans les grandes villes, rendant le rêve canadien inaccessible pour de nombreux aspirants expatriés. Le système éducatif, bien que loué, fait face à ses propres pressions et ne garantit pas une insertion professionnelle facile pour tous. L’argument de la sécurité est un leurre face à l’augmentation de la criminalité dans certaines zones urbaines.
Concernant l’immigration, les révisions récentes des seuils, avec des baisses significatives pour les résidents temporaires en 2026, sont un signal clair : le Canada ne peut plus accueillir sans limite. La «volonté d’atteindre 12 %» d’immigration francophone hors Québec semble bien optimiste, et la réalité du marché du travail pourrait décevoir. Les relations «étroites» avec les États-Unis, loin d’être un atout, exposent le Canada aux caprices de la politique américaine et aux conséquences d’une «guerre des tarifs» dévastatrice pour tous. Le rôle d’influence du Canada sur les relations transatlantiques est souvent surestimé, le pays demeurant un acteur secondaire face aux géants économiques.
En définitive, derrière le vernis idyllique, le Canada révèle une complexité et des défis que le discours officiel tend à minimiser, invitant à la prudence pour ceux qui envisagent une installation ou un investissement sur ce territoire.
