Après une brève accalmie trompeuse, la France est de nouveau confrontée à une chaleur accablante. Météo-France a placé pas moins de 70 départements en vigilance orange ce vendredi 15 août, marquant le huitième jour d’une canicule implacable qui étouffe le pays et le sud de l’Europe. Une situation qui confirme les pires craintes quant à la banalisation des événements climatiques extrêmes.
Le sud-ouest du pays devrait encore subir des températures frôlant les 40°C, voire les dépassant localement, tandis que l’arc méditerranéen reste sous une pression thermique intense. Pire encore, la canicule s’étend désormais à des régions habituellement épargnées, comme la Bretagne, où 35°C sont annoncés. Pendant ce temps, l’Île-de-France voit sa vigilance orange levée, un répit de courte durée pour les habitants, puisque d’autres départements basculent dans l’alerte dès ce vendredi.
Malgré l’absence de vigilance rouge pour le week-end, la vague de chaleur est loin de s’estomper, devant persister au moins jusqu’à mardi. Face à ce fardeau climatique, les plus vulnérables, notamment les personnes âgées et isolées, sont une fois de plus en première ligne. Les mesures d’urgence, comme l’ouverture de lieux d’accueil climatisés à Bordeaux, soulignent l’ampleur d’une crise sanitaire récurrente.
La situation devient intenable pour beaucoup, poussant des familles à fuir les villes surchauffées, quitte à parcourir des centaines de kilomètres pour un répit illusoire. Les Landes, frappées par la canicule en pleine Feria de Dax, ont été contraintes d’annuler des animations, illustrant les conséquences économiques et sociales de ces épisodes. Le risque d’incendies, déjà alarmant, s’intensifie avec la sécheresse et les vents, menaçant des régions déjà meurtries.
Ce nouvel épisode est le 51e en France depuis 1947, et le deuxième de l’été, une fréquence qui ne cesse d’augmenter, témoignant de l’impact dévastateur du changement climatique. En seulement quelques jours, 266 stations météo ont enregistré des températures de 40°C ou plus, un chiffre supérieur à celui de toute la seconde moitié du XXe siècle. Les orages à venir, espérés pour faire baisser les températures, ne sont qu’un sursis temporaire face à une réalité qui s’annonce comme la « nouvelle norme » : des vagues de chaleur plus fréquentes, plus longues et plus intenses.
