
Une vague de chaleur d’une violence inouïe s’abat sur l’Europe, transformant le continent en un brasier infernal et semant la panique. Alors que des incendies dévastateurs ravagent la péninsule ibérique et les Balkans, la situation est loin d’être sous contrôle, et les conséquences pourraient être dramatiques. La France, l’Italie et l’Albanie sont en alerte rouge, signe d’une crise climatique qui dépasse l’entendement.
En France, des records absolus de température ont été pulvérisés : Bergerac a atteint 41,4 °C, Cognac 40,6 °C, Saint-Girons 39,6 °C et Bordeaux 41,6 °C. Ces chiffres, qui devraient alerter sur l’urgence climatique, sont malheureusement le reflet d’une tendance implacable : des vagues de chaleur plus fréquentes, plus longues et plus intenses. Le professeur Richard Allan de l’université de Reading l’affirme sans détour : nous devons nous préparer à un monde bien plus dangereux.
L’Espagne est particulièrement touchée par cette calamité. Des pompiers luttent désespérément contre un incendie à San Bartolomé de Pinares, en Castille-et-León. La canicule, avec des températures flirtant avec les 40 °C, perdure depuis une semaine et alimente de multiples foyers. Pire encore, 13 incendies ont été recensés en seulement trois jours dans la seule région de Castille-et-León, et un grand nombre d’entre eux seraient d’origine intentionnelle, ajoutant une couche d’horreur à la tragédie. Les vents déchaînés compliquent la tâche des secours, transformant en cendres le site millénaire de Las Médulas, classé à l’UNESCO, et causant quatre blessés légers. Près de Tarifa, 2 000 personnes ont été évacuées suite à la reprise d’un incendie que l’on croyait maîtrisé.
En Italie, le ministère de la Santé a déclenché une alerte rouge pour sept grandes villes, dont Bologne et Florence, et la situation ne fera qu’empirer avec 16 villes sous alerte rouge pour mercredi. Le parc national du Vésuve est la proie des flammes depuis samedi, forçant la fermeture aux touristes, tandis qu’en Sardaigne, un enfant de quatre ans a succombé à un coup de chaleur, un rappel brutal des dangers mortels de cette canicule sans précédent. Le Portugal n’est pas épargné, avec trois incendies majeurs, dont celui de Trancoso qui mobilise 650 pompiers et a déjà fait six blessés légers.
Les Balkans sont également en surchauffe, avec des températures dépassant les 41 °C. En Albanie, 800 soldats sont déployés pour combattre 14 foyers encore actifs. Depuis juillet, près de 34 000 hectares ont été dévorés par les flammes et 500 touristes ont dû être évacués de la zone protégée de Syri i Kaltër. Au Monténégro, l’armée a été appelée en renfort pour un important incendie près de Podgorica, où des familles ont dû fuir leurs maisons. Enfin, en Croatie, un feu de forêt a ravagé 300 hectares près de Split, malgré les efforts surhumains des pompiers. Cette situation déplorable souligne l’urgence d’agir face à un changement climatique qui nous dépasse.