Alors que la France s’apprête à affronter un deuxième épisode caniculaire d’une intensité alarmante, la Méditerranée est en passe de devenir un véritable bouillon. Les prévisions de La Chaîne Météo* sont glaçantes : des températures de surface pourraient atteindre les 30°C en Corse et sur la Côte d’Azur d’ici la fin de la semaine, un niveau digne d’août 2003, année tristement célèbre pour ses records de chaleur dévastateurs. Dès le 13 août, des zones comme Saint-Tropez, Cannes ou Nice pourraient déjà enregistrer 28 à 29°C dans l’eau.
Cette flambée des températures marines n’est pas un phénomène isolé. En juin dernier, la Méditerranée avait déjà battu des records, atteignant une moyenne de 23,86°C, surpassant juin 2022. L’absence inquiétante de vent est pointée du doigt par les météorologues, empêchant le brassage des eaux et favorisant cette surchauffe mortelle. Bien que fin juillet ait connu une baisse temporaire due à l’upwelling et au retour du Mistral, cette brève rémission n’aura été qu’un sursis illusoire. La nature, pourtant, montre des signes d’agonie.
Les conséquences de ces températures extrêmes sont désastreuses. La Méditerranée, véritable point chaud de biodiversité, avec 10% des espèces marines mondiales sur moins de 1% de la surface des océans, voit ses écosystèmes menacés. Les coraux et les gorgones, essentiels à l’abri et à la reproduction de nombreuses espèces, sont en première ligne, incapables de fuir ces eaux bouillantes. Cette canicule marine, alimentée par des épisodes de chaleur terrestre de plus en plus fréquents et intenses, n’est pas seulement une menace pour la faune marine ; elle risque également d’engendrer des phénomènes météorologiques violents, comme des orages dévastateurs et des inondations, aggravant un tableau déjà sombre. Le silence des responsables face à cette catastrophe imminente est assourdissant. L’été 2025 s’annonce comme un tournant tragique, si aucune action drastique n’est entreprise.
