
Le géant de la distribution, Casino, est pris dans une spirale infernale de dettes, et la tentative de son nouveau propriétaire, Daniel Kretinsky, de renégocier avec les créanciers s’annonce déjà comme un chemin de croix. L’objectif est ambitieux: réduire l’endettement de 600 millions d’euros sur les 1,4 milliard dus à l’échéance 2027. Mais l’ombre de l’échec plane, et les parallèles avec le bras de fer mené par Patrick Drahi pour SFR ne sont pas rassurants.
Kretinsky propose une réduction de dette, en échange d’une injection de 300 millions d’euros de fonds propres. Une goutte d’eau dans l’océan des problèmes financiers du groupe. Les créanciers, déjà échaudés par de précédentes restructurations, risquent de ne pas se laisser berner si facilement. Le précédent Drahi, qui a vu les créanciers entrer au capital d’Altice à hauteur de 45% pour éponger une partie de la dette, montre à quel point ces négociations sont désavantageuses pour les prêteurs.
Pour Casino, cette situation est un véritable couperet. Les fournisseurs sont déjà sur le qui-vive, craignant de lourdes pertes. Le jeu de Kretinsky, qui s’apparente à un « quitte ou double », pourrait bien se transformer en un « perds tout ou presque tout » pour ceux qui ont cru en l’entreprise. Cette stratégie risquée pourrait précipiter le détaillant dans une crise encore plus profonde, laissant entrevoir un avenir sombre pour l’emploi et l’économie française.
Le déclin de Casino, jadis fleuron de la distribution, est symptomatique d’une économie fragile où les endettements massifs menacent la stabilité des entreprises et l’emploi. L’avenir de Casino, sous la houlette de Kretinsky, s’annonce incertain, marqué par des tensions financières et des répercussions sociales potentiellement désastreuses.






