
Le spectaculaire casse du Louvre, qui a sidéré le monde entier, prend une tournure décevante : les deux suspects interpellés ont été mis en examen, mais les bijoux inestimables demeurent introuvables. Le parquet de Paris a annoncé cette décision tard mercredi soir, révélant la mise en examen de deux hommes, âgés de 34 et 39 ans, pour « vol en bande organisée » et « association de malfaiteurs ».
Ce qui frappe, selon la défense, c’est le fossé abyssal entre la dimension époustouflante de ce crime et la personnalité « tout à fait ordinaire » des accusés. Une déclaration qui jette un voile de mystère sur l’ampleur réelle de cette affaire. Les suspects, qui ont « partiellement reconnu les faits », sont désignés comme ceux ayant directement pénétré la galerie d’Apollon pour s’emparer des joyaux.
L’arrestation du premier individu à l’aéroport de Roissy, alors qu’il tentait de fuir en Algérie sans billet retour, souligne un manque de prévoyance étonnant pour un tel forfait. Le second suspect, interpellé près de son domicile, a également un passé de délinquance, son ADN ayant été retrouvé sur une vitrine brisée. Leurs profils, mêlant délinquance routière et vols aggravés, contrastent étrangement avec la sophistication du larcin.
La procureure de Paris garde un maigre espoir de retrouver les huit joyaux de la couronne de France, volés en moins de huit minutes. Le butin, estimé à 88 millions d’euros, est désormais « invendable », transformant tout acquéreur en receleur. Ce revers met en lumière la fragilité de notre patrimoine culturel face à des actes d’une audace déconcertante, et laisse un goût amer quant à la récupération de ces trésors nationaux, dont la couronne de l’impératrice Eugénie, endommagée et difficilement restaurable.








