Le paysage politique français s’assombrit alors que l’opposition de gauche, menée par les socialistes et les écologistes, se prépare ouvertement à déposer une motion de censure. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a clairement annoncé la couleur : « La coupe est pleine, et, si la donne ne change pas, nous nous dirigeons tout droit vers la censure ». Un constat partagé par Marine Tondelier des écologistes, qui ne voit « pas d’autre chemin » possible. Cette menace de renversement plane lourdement sur le gouvernement, juste avant le discours de politique générale de mardi.
Les tentatives de l’exécutif pour apaiser les tensions se sont avérées totalement vaines, voire contre-productives. Olivier Faure fustige même un recours à des « impôts déguisés » et des « symboles sans effets réels » dans un budget qu’il décrit comme un « copier-coller » de celui de François Bayrou. Une référence cinglante à un précédent plan qui avait conduit à la chute de son auteur, renversé par la gauche et le Rassemblement national. L’histoire est-elle vouée à se répéter ? Un parlementaire socialiste, pessimiste, l’affirme : « Il est absurde de penser que les mêmes causes ne produiront pas les mêmes effets ». Le gouvernement semble dangereusement au bord du précipice.
