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La centrale nucléaire de Gravelines est paralysée par une invasion de méduses, révélant la vulnérabilité de nos infrastructures face au réchauffement climatique et ses conséquences imprévues.

La centrale nucléaire de Gravelines, fleuron énergétique français, est plongée dans une crise inattendue. Ce matin, si un réacteur a péniblement redémarré, la majeure partie du site reste à l’arrêt, victime d’une invasion déconcertante de méduses. Un scénario alarmant qui met en lumière la fragilité de nos infrastructures face aux caprices de la nature, aggravés par le dérèglement climatique.

Après deux jours de paralysie totale, le réacteur numéro 6 de la centrale nordiste a enfin repris du service à 7h30 ce mercredi. Une maigre consolation alors que les unités 2, 3 et 4 demeurent désespérément « à l’arrêt ». L’explication ? Des bancs massifs de méduses ont littéralement obstrué les systèmes de refroidissement, plongeant le site dans un silence inquiétant. EDF tente de minimiser l’incident, mais la réalité est là : la plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale est à la merci de créatures gélatineuses.

Cet événement, qualifié de « rarissime » par EDF, soulève de sérieuses questions sur la résilience de nos installations nucléaires. Si la sûreté n’est « pas remise en cause » selon l’opérateur, la dépendance électrique de la région des Hauts-de-France, habituellement couverte à 60-70% par Gravelines, est fortement compromise. Le redémarrage complet des réacteurs est envisagé dans les « prochains jours », mais cette incertitude pèse lourdement sur la sécurité énergétique du pays.

Le phénomène, bien que surprenant, n’est pas inédit, ayant déjà affecté d’autres centrales dans les années 90 et 2010. Il est le symptôme d’un problème bien plus vaste : la prolifération des méduses, directement liée au réchauffement des océans et à la surpêche qui décime leurs prédateurs naturels. Un avertissement glaçant : la crise climatique ne se contente pas de faire fondre les glaces, elle menace aussi directement notre approvisionnement en électricité.