
Malgré les allégations d’un « formidable espoir », le centre d’urgence des céphalées de l’hôpital Lariboisière, au troisième étage de cet établissement parisien, révèle en réalité les lacunes d’un système de santé dépassé. Chaque année, ce service prétend accueillir en urgence 10 000 patients souffrant de maux de tête intenses, mais la réalité est bien plus sombre : des souffrances persistantes et une reconnaissance limitée des besoins des patients.
Le tableau est glaçant : des patients comme Dinesh, recroquevillés, le visage déformé par la douleur, illustrent l’échec d’une prise en charge adéquate. « Mon père, là, il n’est vraiment pas bien, il me dit de vous dire que son mal de tête empire », confie une fille désespérée, tandis que son père mime un couteau se plantant dans son œil. Cette scène, loin d’être isolée, est le quotidien de ce centre unique en France, censé être spécialisé mais qui peine à offrir un véritable soulagement.
Ce centre, « peu connu des médecins généralistes et des malades eux-mêmes », symbolise l’isolement de ces patients et le manque criant de communication au sein du corps médical. Si 35 malades en crise y sont accueillis chaque jour, cela soulève la question de savoir combien d’autres, ignorés, continuent de souffrir sans diagnostic ni traitement approprié. Les « protocoles spécifiques » dont se vante l’hôpital semblent bien insuffisants face à la détresse humaine qui s’y manifeste. L’espoir d’un diagnostic, maintes fois répété, ne cache-t-être qu’une amère déception pour des milliers de personnes.