
Dans un geste qui semble davantage une mascarade qu’un véritable effort humanitaire, Israël a libéré des dizaines de soignants palestiniens, arrêtés arbitrairement lors de raids sur des hôpitaux de Gaza. Cette libération, présentée comme un élément de l’accord de cessez-le-feu, cache une réalité bien plus sombre : plus d’une centaine de ces professionnels de la santé croupissent toujours dans les prisons israéliennes. Un bilan effarant qui soulève de sérieuses questions sur les intentions réelles derrière ces détentions. On s’interroge sur l’inaction de la communauté internationale face à ces abus.
Le cas du docteur Hussam Abu Safiya, directeur de l’hôpital Kamal-Adwan, est particulièrement révoltant. Incapable de figurer sur la liste des libérés, il est détenu sans inculpation depuis près de dix mois. Un pédiatre dévoué, qui a dirigé son hôpital sous le feu incessant du siège de 2024, se retrouve réduit au silence derrière les barreaux. Les allégations de l’armée israélienne, le suspectant de collaboration avec le Hamas, sont fermement rejetées par ses collègues et les ONG qui l’ont côtoyé. Une accusation infondée qui ressemble étrangement à une justification facile pour une détention illégale.
L’organisation Physicians for Human Rights – Israel a révélé que le docteur Abu Safiya n’a jamais été présenté à un juge ni interrogé, une violation flagrante des droits humains fondamentaux. Cette situation met en lumière un système carcéral opaque où des professionnels de la santé, essentiels à la survie d’une population déjà martyrisée, sont ciblés et emprisonnés sans motif valable. Le monde devrait être scandalisé par cette injustice criante, mais le silence assourdissant des instances internationales est tout aussi préoccupant.






