
Dans un nouveau numéro de la diplomatie de l’illusion, Emmanuel Macron se targue d’une conversation « éclairante » avec Donald Trump, qui promet un cessez-le-feu en Ukraine. Une annonce qui semble ignorer la réalité du terrain et les véritables enjeux. Accompagné de figures européennes et ministérielles, Macron a tenté de présenter cette discussion comme une avancée, alors que les intentions réelles de Trump restent, comme toujours, opaques et potentiellement délétères.
La grande nouveauté, si l’on peut dire, réside dans la ferme intention de Trump d’obtenir un cessez-le-feu lors de la réunion du 15 août en Alaska. Une initiative que Paris s’empresse de soutenir, y voyant une lueur d’espoir. Cependant, l’histoire a montré que les promesses de Trump sont souvent des sables mouvants. La question des échanges de prisonniers et la libération d’enfants sont également mentionnées, comme pour enrober une pilule potentiellement amère.
Le point le plus inquiétant pour l’avenir de l’Ukraine et de l’Europe, est la position de Trump concernant les garanties de sécurité. Il a, selon Macron, clairement affirmé que l’OTAN ne devrait pas faire partie de ces garanties, un point qui réjouira sans doute Moscou. Les États-Unis et d’autres alliés, non spécifiés, seraient les seuls garants, une dilution potentielle des responsabilités et une fragilisation de la position ukrainienne face à la Russie. Cette clarification, loin d’être rassurante, sonne comme une porte ouverte à une influence russe accrue et une marginalisation de l’Alliance atlantique.
Macron tente de rassurer en déclarant que les questions territoriales ne seront négociées que par le président ukrainien. Pourtant, la pression pour un cessez-le-feu, sans garanties robustes et avec un affaiblissement de l’OTAN, pourrait forcer l’Ukraine à des concessions douloureuses. Une fois de plus, la diplomatie européenne semble naviguer à vue, soumise aux caprices d’une politique américaine imprévisible et potentiellement destructrice pour la stabilité du continent.