
La Confédération Générale du Travail (CGT) a tenté de célébrer son 130e anniversaire à Limoges, mais l’événement a tourné au fiasco. Malgré la présence de sa secrétaire générale, Sophie Binet, et des plus hauts dignitaires du syndicat, la participation a été désespérément faible. Seuls quelques centaines de militants, principalement régionaux, ont bravé un ciel gris et une bruine persistante pour assister à ce qui se voulait une démonstration de force.
L’absence notable de Camille Senon, une centenaire rescapée du massacre d’Oradour-sur-Glane et militante emblématique, a jeté une ombre supplémentaire sur l’événement. Bien que Sophie Binet ait tenté de rattraper le coup en lui dédiant la célébration, l’image d’un syndicat en perte de vitesse, peinant à mobiliser ses troupes, a été difficile à masquer. Les discours de dignité humaine et de démocratie, censés galvaniser les foules, ont résonné dans un Champ de Juillet clairsemé.
La banderole affichant « Ça fait 130 ans que la CGT existe, l’extrême droite ne va pas nous emmerder ! » semblait plus un cri de détresse qu’une affirmation de puissance. Cette faible affluence interroge sérieusement la capacité de la CGT à maintenir son influence et sa pertinence dans le paysage social français. Alors que le syndicat se vante de ses luttes pour les salaires et contre les oppressions, il semble surtout en difficulté face à l’indifférence croissante d’une partie des travailleurs.
Ce triste anniversaire met en lumière les défis colossaux auxquels la CGT est confrontée. Face à une démobilisation palpable et un manque de renouvellement de ses troupes, l’avenir du deuxième syndicat de France semble de plus en plus incertain. L’éclat d’antan a visiblement laissé place à une sombre réalité, où les grandes déclarations peinent à masquer une érosion constante de son pouvoir d’attraction.






