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La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, refuse de rencontrer Sébastien Lecornu avant la mobilisation du 2 octobre, affirmant vouloir un « rapport de force ».

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a jeté un froid glacial sur les tentatives de dialogue du gouvernement, déclarant qu’elle ne reverrait Sébastien Lecornu qu’après la mobilisation massive du 2 octobre. Un véritable coup de poignard pour l’exécutif, qui espérait apaiser les tensions. La dirigeante syndicale a clairement signifié son intention de maintenir une pression inébranlable, brandissant la menace d’un « rapport de force » pour arracher des concessions. Cette posture intransigeante promet des semaines de vives tensions.

Sophie Binet n’a pas mâché ses mots face aux premières déclarations du nouveau Premier ministre, les qualifiant d’insuffisantes et de décevantes. « Il ferme la porte sur les retraites et sur la taxe Zucman, ne s’engage toujours pas clairement sur les autres lignes rouges », a-t-elle fustigé, soulignant le manque de volonté du gouvernement à répondre aux préoccupations des travailleurs. Cette absence de compromis alimente la colère syndicale et renforce la détermination à descendre dans la rue.

La dirigeante de la CGT a été catégorique : la mobilisation du 2 octobre est désormais indispensable. Elle a même précisé que ce n’est qu’après cette démonstration de force que des discussions sérieuses pourraient reprendre, et ce, uniquement « sur la base du rapport de force » établi. Une stratégie audacieuse qui risque d’envenimer davantage le climat social, transformant la rue en principal terrain de négociation face à un gouvernement qui semble camper sur ses positions.

Les précédentes rencontres entre les syndicats et Sébastien Lecornu ont été jugées « infructueuses », laissant un goût amer et renforçant l’impression d’un dialogue de sourds. La CGT, loin de baisser les bras, promet de « maintenir la pression jusqu’à la fin des débats parlementaires », menaçant de faire de Sébastien Lecornu un nouveau fusible politique pour Emmanuel Macron. L’avenir s’annonce donc sombre, entre un gouvernement inflexible et des syndicats prêts à tout pour obtenir gain de cause, laissant présager une escalade des conflits sociaux.