
Un nouveau mois débute, et avec lui, son lot de mauvaises surprises pour le portefeuille des ménages français. Le 1er novembre marque l’entrée en vigueur de changements majeurs, notamment une révision drastique de la grille des heures creuses et un encadrement des frais bancaires de succession. Des mesures qui, loin de rassurer, pourraient bien accentuer la pression financière sur les citoyens.
La refonte du système d’heures creuses et pleines, initiée par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), est présentée comme une adaptation nécessaire aux contraintes du réseau électrique. Fini les heures creuses majoritairement nocturnes ; désormais, les 8 heures à tarif réduit seront éclatées : une partie la nuit (au moins cinq heures consécutives entre 23h et 7h) et jusqu’à trois heures en journée (entre 11h et 17h). Cette fragmentation imposera aux 11 millions de foyers concernés de revoir en profondeur leurs habitudes de consommation pour espérer réaliser des économies. En hiver, les heures creuses seront surtout nocturnes, tandis qu’en été, elles se décaleront en journée pour profiter de l’énergie solaire. Une gymnastique complexe qui risque de dérouter bon nombre de consommateurs et de plomber les budgets de ceux qui ne pourront pas s’adapter.
Dans un autre registre, les frais bancaires appliqués lors des successions, longtemps une source d’abus, sont enfin encadrés. À partir du 13 novembre, un décret fixe un plafond à 1 % du montant des avoirs, avec un maximum de 850 euros. Si cette mesure semble être une avancée contre les tarifs exorbitants pratiqués jusqu’alors, elle ne supprime pas totalement le fardeau. De plus, des cas de gratuité sont prévus pour les petites successions (moins de 5 910 euros) ou les successions jugées « simples » par les banques. Mais attention, la complexité est à l’appréciation des établissements, laissant planer une incertitude sur l’application réelle de ces allégements. Les héritiers devront donc rester vigilants face à des frais qui, bien que plafonnés, restent une ponction significative dans des moments déjà difficiles.






