
Le calvaire des chauffeurs routiers étrangers en Europe prend une tournure alarmante. Sergi Magaladze, un chauffeur géorgien, dénonce une situation insoutenable : des promesses d’emploi mirifiques transformées en véritable cauchemar. Engagé par la société polonaise Weber Transports, il s’est vu floué sur son salaire, son véhicule et même son logement. Annoncé à 90 euros par jour, son avance mensuelle n’a atteint que 300 euros, une misère qui souligne une exploitation éhontée.
Pendant un mois, Sergi Magaladze a arpenté les routes européennes sans le moindre répit, contraint de dormir dans un camion Mercedes délabré qui exigeait des réparations hebdomadaires, bien loin du véhicule neuf promis. Cette situation déplorable met en lumière des conditions de travail inhumaines et une absence totale de respect pour les droits fondamentaux des travailleurs.
Le 16 septembre, excédé par les salaires impayés et les conditions exécrables, Sergi Magaladze a immobilisé son camion près de Nancy, rejoignant d’autres chauffeurs géorgiens dans une protestation désespérée. La réponse de Weber Transports fut immédiate et brutale : un licenciement sur-le-champ. Pire encore, alertée par l’entreprise, la police a interpellé Sergi Magaladze, l’accusant à tort de vol de véhicule. Relâché après que les faits se soient avérés infondés, il a découvert, à son retour, la disparition pure et simple de son camion, le laissant démuni et abandonné.
Ce cas n’est pas isolé et révèle un système où les entreprises profitent cyniquement de la vulnérabilité des travailleurs étrangers. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la régulation du transport routier en Europe et la protection des droits des chauffeurs. Il est impératif que les autorités interviennent pour mettre fin à ces pratiques abusives et garantir que de tels scandales ne se reproduisent plus.






