Le Mondial des clubs, censé bousculer la domination européenne, a déjà viré au cauchemar pour les espoirs sud-américains. Les Anglais de Chelsea ont brutalement mis fin à l’aventure de Fluminense, s’imposant 2-0 dans une demi-finale sans saveur. Un doublé de Joao Pedro, l’ancien prodige brésilien fraîchement transféré, a scellé le sort des Cariocas, trahissant son club formateur sans la moindre hésitation apparente.
Le choc tant attendu entre les continents se transformera en une finale 100% européenne, un scénario que le président de la FIFA, Gianni Infantino, rêvait probablement d’éviter. Son ambition de briser l’hégémonie de l’UEFA s’est effondrée lamentablement, la faute à un tournoi qui n’a fait que confirmer la suprématie des géants du Vieux Continent.
Joao Pedro, le bourreau de Fluminense, a démontré un cynisme glaçant, célébrant à peine ses buts par respect, tout en justifiant son acte par le professionnalisme. Un transfert onéreux de 70 millions d’euros pour un joueur qui n’a pas hésité à crucifier les siens, c’est l’image amère de ce football moderne où l’argent prime sur les émotions.
La défense vieillissante de Fluminense, menée par un Thiago Silva de 40 ans et un gardien de 44 ans, a finalement montré ses limites face à la puissance de Chelsea. Le parcours honorable des Brésiliens s’est achevé sur une note amère, laissant l’Amérique du Sud sans représentant en finale, malgré l’ardeur de leurs supporters. Le football, dans sa version la plus impitoyable, a encore une fois prouvé que seuls les plus riches et les plus froids survivent.
