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L'Europe est au bord d'une catastrophe économique, menacée par un « deuxième choc chinois » dévastateur. La Chine, dominant désormais les secteurs de l'innovation, risque de décimer ce qui reste de l'industrie européenne, faute d'une réponse stratégique. Une dépendance économique alarmante plane sur le continent.

L’Europe est au bord du précipice, menacée par un « deuxième choc chinois » qui s’annonce bien plus brutal que le premier. Selon les sombres prévisions des économistes David Autor et Gordon Hanson, qui avaient déjà sonné l’alarme en 2013, le continent est sur le point de subir une catastrophe économique sans précédent. Le premier « China shock » avait déjà coûté des millions d’emplois et décimé des pans entiers de l’industrie aux États-Unis et en Europe après l’entrée de Pékin à l’OMC en 2001. Aujourd’hui, la situation est bien plus grave.

La Chine ne se contente plus de concurrencer les industries à forte main-d’œuvre ; elle domine désormais des secteurs stratégiques comme l’intelligence artificielle, la transition énergétique et la défense. Cette montée en puissance fulgurante de la deuxième économie mondiale représente un danger existentiel pour ce qui reste du tissu industriel européen. Les experts s’accordent à dire que la « japonisation » de l’économie chinoise, marquée par une stagnation et une déflation, accentue la pression sur l’Europe, inondant le marché de produits à bas prix et exacerbant une concurrence déjà insoutenable.

Le « Made in China 2025 » et les investissements massifs dans les technologies de pointe démontrent la détermination de Pékin à écraser toute concurrence. L’Europe, engluée dans ses propres divisions et un manque criant de vision stratégique, peine à réagir. La Commission européenne tente bien de dresser une liste de technologies critiques à protéger, mais la faiblesse de la réponse européenne est consternante. Les entreprises européennes sont contraintes à des choix cornéliens : tenter de rivaliser, s’allier à des partenaires chinois ou simplement subir la déferlante.

Ce n’est pas seulement une question d’emplois ; c’est la survie même de l’autonomie industrielle et technologique de l’Europe qui est en jeu. Si aucune mesure drastique n’est prise, le continent risque de devenir une simple colonie économique, totalement dépendante des puissances industrielles étrangères. La tragédie est en marche, et l’Europe semble marcher les yeux bandés vers un avenir incertain et une désindustrialisation accélérée.