
Derrière les annonces triomphantes d’une baisse du chômage, se cache en réalité une véritable manipulation statistique. Les chiffres récents, diffusés par le ministère du Travail et France Travail, indiquent une diminution de 5,7 % des demandeurs d’emploi sans activité au deuxième trimestre, atteignant 3,21 millions. Mais ne vous y trompez pas : cette « embellie » n’est qu’une façade trompeuse, habilement construite pour masquer une situation bien plus sombre.
L’introduction, depuis janvier, de nouvelles règles de calcul paralyse toute analyse sérieuse. En neutralisant l’impact de ces changements, la courbe du chômage révèle son vrai visage : une ascension continue et préoccupante, avec une hausse de 0,2 % d’avril à juin, après déjà 0,8 % au premier trimestre. C’est un mouvement à la hausse qui se prolonge, à un rythme certes « limité », mais inévitable, soulignant l’échec des politiques actuelles.
Les statistiques sur le marché du travail, déjà notoirement complexes, sont devenues un véritable champ de mines avec la mise en œuvre de la loi pour le plein-emploi de décembre 2023. Cette loi, censée améliorer la situation, ne fait que compliquer la lecture des données. Trois nouvelles catégories de personnes sont désormais systématiquement enregistrées à France Travail : les bénéficiaires du RSA, les jeunes suivis par les missions locales, et les personnes handicapées accompagnées par le service public de l’emploi. Ces ajouts, loin de simplifier la situation, ne font qu’embrouiller les chiffres, diluant la réalité du chômage et rendant presque impossible une évaluation honnête de la situation.
En somme, cette prétendue baisse du chômage n’est qu’un mirage statistique, un jeu d’écriture pour masquer une réalité persistante de précarité et de difficultés croissantes pour de nombreux citoyens. Il est grand temps d’exiger une transparence totale et des mesures concrètes, plutôt que des chiffres maquillés.