French-industry-struggle
Le gouvernement organise un « Choose France » au rabais pour les entreprises nationales, loin du luxe réservé aux étrangers. Un signe inquiétant pour l'économie française.

Le gouvernement français organise un « Choose France » de seconde zone pour les entreprises nationales, loin du faste de Versailles réservé aux investisseurs étrangers. Un signe inquiétant pour l’économie hexagonale ? Alors que la France vante sa réussite, les nuages s’amoncellent au-dessus de son industrie, menaçant de sombres perspectives. Cette première édition, confinée à la modeste Maison de la chimie, rassemble environ 150 entreprises françaises, des géants du CAC 40 aux jeunes pousses, dans une opération de communication qui peine à masquer les difficultés persistantes.

Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a bien tenté d’afficher un optimisme de façade en annonçant 30,4 milliards d’euros d’investissements pour 2025. Un chiffre qui, à y regarder de plus près, révèle une réalité bien moins reluisante. Seuls 9,2 milliards d’euros concernent de nouveaux projets, souvent flous, évoquant des centres de données ou des sites de recyclage. Les 21,2 milliards restants ne sont que des annonces déjà faites, comme la levée de fonds de la start-up Mistral ou l’usine Safran. Une manipulation des chiffres qui interpelle et soulève des questions sur la véritable dynamique économique du pays. La France se contente-t-elle de recycler de vieilles promesses pour tenter de rassurer ?

Cette initiative, qui se veut une vitrine de « la France qui réussit », sonne plutôt comme un aveu de faiblesse. Pendant que les multinationales étrangères sont courtisées à grands renforts de prestige, les entreprises tricolores doivent se contenter des miettes. Cette distinction flagrante met en lumière un traitement à deux vitesses, où les acteurs nationaux semblent relégués au second plan. La stratégie gouvernementale, axée sur l’attraction des capitaux étrangers, semble négliger le potentiel et les besoins des entreprises françaises, pourtant essentielles à la vitalité économique du pays.