C’est un véritable séisme politique qui a secoué l’Assemblée nationale ce lundi. Le gouvernement de François Bayrou a été renversé sans pitié, faute d’avoir obtenu la confiance des députés, un fait sans précédent sous la Ve République. Avec un score sans appel de 364 voix contre et seulement 194 pour, le désaveu est total, marquant la fin d’une ère pour le Premier ministre.
François Bayrou, le regard vide et la mine défaite, a quitté l’hémicycle sous les sourires à peine dissimulés des Insoumis, déjà tournés vers l’après. Une image qui illustre parfaitement l’échec cuisant d’une alliance pourtant présentée comme un « socle commun », mais qui s’est finalement désagrégée face aux réalités parlementaires. Ce vote défavorable était pourtant prévisible, annonçant depuis des jours la fin inéluctable de ce gouvernement.
Les conséquences de cette chute s’annoncent désastreuses. Au-delà du simple remaniement, c’est l’instabilité politique qui plane sur la France. Le président Emmanuel Macron est désormais contraint de trouver un nouveau chef de gouvernement dans l’urgence, avec des dossiers cruciaux comme le budget 2026 en suspens. La dette, la crise du logement, et l’absence de réelles avancées sur les enjeux écologiques majeurs dressent un tableau sombre pour l’avenir.
Le secteur de la construction, déjà fragilisé, se retrouve plongé dans une incertitude abyssale. Des réformes vitales sont gelées, menaçant de paralyser encore davantage un marché en souffrance. Cette instabilité risque de coûter cher aux Français, et l’ombre d’une nouvelle dissolution plane, une perspective qui pourrait bien précipiter le pays dans un chaos institutionnel.
