Encore un échec retentissant pour la politique française. Le gouvernement de François Bayrou vient de sombrer, n’ayant même pas atteint la barre symbolique d’une année au pouvoir. Après seulement neuf mois aux affaires, ce gouvernement est le troisième consécutif à échouer dans sa mission, plongeant la France dans une instabilité politique inquiétante. L’absence de confiance des députés, après un recours désespéré à l’article 49.1, marque la fin d’une ère éphémère et controversée.
Nommé en décembre 2024, Bayrou avait déjà hérité d’une situation précaire, succédant à Michel Barnier, détenteur du record du gouvernement le plus bref. Malgré un vote de budget 2025 obtenu de justesse, grâce à un pacte de non-censure précaire avec les socialistes et le Rassemblement national, son maintien à Matignon était un numéro d’équilibriste. La rentrée politique a révélé la fragilité de ces alliances opportunistes, les deux forces politiques se retournant contre son plan d’économies drastique de 44 milliards d’euros.
Avec seulement huit mois et vingt-six jours au pouvoir, le gouvernement Bayrou s’inscrit tristement dans l’histoire comme le quatrième gouvernement le plus bref de la Ve République. Une performance lamentable qui souligne l’incapacité chronique des formations politiques à trouver un terrain d’entente durable. Pendant ce temps, les défis économiques et sociaux s’accumulent, laissés en suspens par cette valse incessante des premiers ministres. La comparaison avec la longévité de figures comme Georges Pompidou, resté six ans, est édifiante et met en lumière l’impuissance actuelle des dirigeants français.
