
La scène politique française est une nouvelle fois plongée dans l’incertitude la plus totale, alors que la démission imminente du gouvernement Bayrou menace de déstabiliser encore davantage des marchés déjà fragiles. Pendant ce temps, la démission choc du Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, vient ajouter une couche de chaos à un paysage économique mondial de plus en plus précaire. Malgré ces turbulences politiques majeures, l’attention des marchés reste étrangement fixée sur la Réserve fédérale américaine, espérant désespérément un assouplissement monétaire qui pourrait masquer, temporairement du moins, les profondes fissures du système.
Le sort de la France, lui, est suspendu à un vote de confiance à l’Assemblée nationale, un exercice de style dont l’issue semble déjà scellée. Le Premier ministre Bayrou a lui-même tiré la sonnette d’alarme, déclarant que le « pronostic vital » du pays est « engagé » en raison d’un surendettement abyssal. Une chute du gouvernement plongerait les investisseurs dans un flou total, avec la perspective d’un cinquième Premier ministre en seulement deux ans et des interrogations brûlantes sur le budget 2026. Le programme d’économies de 44 milliards, déjà insuffisant, est désormais en suspens, laissant la France face à ses démons financiers.
Les inquiétudes grandissent quant à la dette française, dont le déficit est le plus élevé de la zone euro. Chaque seconde, la dette nationale augmente de 5 000 euros, et le service de cette dette devrait atteindre 75 milliards d’euros l’année prochaine, une charge insoutenable qui menace de faire exploser les comptes publics. Même si certains analystes tentent de minimiser le risque de panique immédiate, l’exposition des investisseurs étrangers à la France pourrait être considérablement réduite, et ce, de manière non discriminante. Les rendements obligataires à dix ans, restés proches de 3,40%, témoignent de la tension persistante sur les marchés.
Alors que l’économie mondiale tangue et que la politique française s’enfonce dans l’instabilité, certains secteurs profitent cyniquement du chaos. Schneider Electric et Legrand, par exemple, affichent des hausses insolentes, tandis qu’Edenred et Pluxee s’effondrent sous le poids d’une enquête turque pour entente illicite et des incertitudes autour de la réforme des titres-restaurant. Le tableau est sombre, et l’avenir, incertain.