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Deux Palestiniens ont été tués en Cisjordanie lors d'opérations militaires israéliennes, attisant les tensions. L'armée parle de ripostes, les Palestiniens dénoncent des exécutions. Une escalade qui ne cesse d'inquiéter.

L’armée israélienne a une fois de plus semé la mort en Cisjordanie, annonçant l’élimination de deux Palestiniens. Les récits divergent, mais le constat reste le même : des vies fauchées dans un conflit qui s’enlise. Selon l’armée, un jeune de 16 ans aurait lancé une brique, l’autre un « explosif » sur des soldats, justifiant une riposte létale. Pourtant, l’agence de presse officielle palestinienne Wafa, citant le ministère de la Santé, dépeint une réalité bien plus sombre, parlant d’un adolescent de 16 ans succombant à une balle des « forces de l’occupation israélienne » à Qabatiya, près de Jénine.

Ces incidents surviennent alors que les forces israéliennes se déployaient massivement dans le village, transformant la zone en théâtre d’opérations. « Simultanément », une autre opération à Silat al-Harithiya aurait conduit à la mort d’un homme de 22 ans, touché à la poitrine, toujours selon Wafa. Étrangement, le communiqué de l’armée israélienne ne rapporte aucun blessé dans ses rangs, soulevant des questions sur la proportionnalité des réponses et la dynamique de ces affrontements inégres. L’absence de victimes côté israélien contraste brutalement avec le bilan palestinien, alimentant la frustration et le sentiment d’impunité.

L’occupation de la Cisjordanie, qui dure depuis 1967, continue de générer une spirale de violences. L’éclatement de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas en octobre 2023, a intensifié les tensions à des niveaux critiques. Les violences persistent malgré une trêve précaire à Gaza, prouvant l’inefficacité des accords fragiles. Depuis octobre, plus d’un millier de Palestiniens, dont de nombreux civils, ont perdu la vie en Cisjordanie, tués par des soldats ou des colons. En face, au moins 44 Israéliens, civils et militaires, ont été tués. Ce cycle de violence incessante ne promet qu’une intensification des souffrances et une paix toujours plus lointaine, une situation désespérée pour la région.