
La Cisjordanie, terre palestinienne bordant le Jourdain, est devenue un symbole déchirant d’un conflit qui semble sans fin. Peuplée par environ 3 millions de Palestiniens, elle abrite des villes historiques telles que Ramallah, Hébron ou Bethléem, dont la vie quotidienne est rythmée par une occupation militaire persistante. Ce territoire, une fois annexé par la Jordanie en 1949, puis par Israël en 1967, est aujourd’hui un puzzle fragmenté en trois zones de contrôle distinctes, un legs amer des accords de paix d’Oslo de 1993.
Vingt ans après ces accords, l’espoir d’une paix durable s’est évanoui, laissant place à une réalité complexe et souvent brutale. La vie sous occupation signifie un quotidien fait de restrictions, de contrôles et d’incertitudes pour la population. Les promesses d’autonomie et de développement économique se sont heurtées à des obstacles infranchissables, alimentant un sentiment d’injustice et de désespoir. Le découpage administratif et militaire a créé des enclaves, entravant la libre circulation et le développement des communautés palestiniennes, transformant chaque déplacement en un parcours semé d’embûches.
Les accords d’Oslo, censés ouvrir la voie à une coexistence pacifique, n’ont finalement que cristallisé une situation déjà tendue. Leur héritage est aujourd’hui âprement contesté, et nombreux sont ceux qui dénoncent leur échec retentissant à apporter une véritable souveraineté aux Palestiniens. Le rêve d’un État palestinien viable et indépendant semble plus lointain que jamais, tandis que la violence et la méfiance continuent de miner les efforts de réconciliation. La Cisjordanie reste un foyer de tensions, où chaque jour apporte son lot de défis et de frustrations, soulignant l’urgence d’une solution durable qui tarde à venir.








