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Le syndic Citya, filiale du géant Arche, est sous le feu des critiques pour avoir imposé à ses gestionnaires de recourir exclusivement à des entreprises du groupe, sans mise en concurrence, sous peine de licenciement. Une pratique discutable qui soulève des inquiétudes.

La controverse enfle autour de Citya, le deuxième syndic de France, accusé de pratiques potentiellement abusives envers ses propres employés. Des révélations troublantes indiquent que les gestionnaires d’immeubles étaient contraints de recourir exclusivement aux sociétés du groupe Arche, maison mère de Citya, pour tous les services extérieurs, sans aucune mise en concurrence. Tout manquement à cette règle aurait pu entraîner un licenciement brutal, jetant une ombre sur les pratiques éthiques de l’entreprise.

Un contrat de travail, datant de début 2025, met en lumière cette clause qualifiée de « clause de partenariat » à l’article 16. Elle stipule que le salarié doit « proposer aux clients concernés de manière obligatoire, systématique » les services des entreprises partenaires du groupe. Cette révélation soulève des questions fondamentales sur la liberté de choix des copropriétés et la légalité de telles clauses restrictives.

Le groupe Arche, un géant de l’immobilier, détient une multitude de réseaux bien connus, tels que Century 21, Nestenn, Laforêt et Guy Hoquet. Si ces acquisitions ont renforcé sa position dominante, l’application de telles clauses dans l’activité de syndic est particulièrement problématique. En effet, la loi impose une mise en concurrence des prestataires pour la gestion des copropriétés, une obligation que cette pratique de Citya semble contourner allègrement.

Ces méthodes, si elles se confirment comme généralisées, pourraient non seulement desservir les copropriétaires en les privant de choix compétitifs, mais aussi créer un climat de peur et de pression sur les salariés de Citya, contraints de privilégier les intérêts du groupe au détriment de ceux des copropriétés qu’ils sont censés gérer. La situation met en évidence les dérives possibles des grands groupes immobiliers, où la recherche de profit semble parfois prendre le pas sur l’équité et la transparence.