academic-conference-cancellation-Paris
L'annulation du colloque sur la Palestine au Collège de France, suite à des pressions, suscite l'indignation et révèle une inquiétante fragilité académique.

Un vent de scandale souffle sur le monde académique parisien. Jeudi 13 novembre, une file d’attente frustrée devant le Centre arabe de recherches et d’études politiques (Carep) a mis en lumière une annulation sidérante. Le colloque « La Palestine et l’Europe : poids du passé et dynamiques contemporaines », initialement prévu au prestigieux Collège de France, a été contraint à l’exil, puis limité à une poignée de privilégiés. Cet événement, qui devait accueillir des chercheurs de renommée internationale, a révélé une fragilité inquiétante de la liberté académique.

Les organisateurs ont dû se contenter de locaux exigus, avec seulement 35 places disponibles, laissant des dizaines de personnes, y compris des retraités passionnés, sur le trottoir. L’accès au savoir, principe fondamental du Collège de France, s’est transformé en un parcours d’obstacles, sous le regard perplexe d’invités de marque tels qu’Henry Laurens. Cette situation déplorable soulève des questions profondes sur l’intégrité des institutions éducatives face aux pressions extérieures.

La stupeur est palpable : comment le Collège de France, bastion du savoir ouvert à tous, a-t-il pu « se refermer comme une huître » ? La réponse semble pointer du doigt un article de presse incisif du magazine Le Point, suivi d’une intervention ministérielle. Cet épisode met cruellement en lumière la vulnérabilité de la recherche scientifique face aux polémiques médiatiques et aux ingérences politiques, transformant un débat académique légitime en un événement clandestin. Le précédent est alarmant pour l’avenir de la pensée libre en France.