Longtemps ignoré par le Code civil, le concubinage reste un véritable **piège juridique** pour de nombreux couples, comme en témoigne une affaire récente aux conséquences désastreuses. Alors que Bonaparte proclamait avec mépris que « les concubins se passent de la loi, la loi se désintéresse d’eux », cette absence de cadre légal continue de broyer des vies, même après des décennies de vie commune.
Ce n’est qu’en 1999 que le législateur a daigné qualifier le concubinage d’« union de fait », une désignation qui, loin d’offrir une protection, souligne une fois de plus la **précarité inhérente** à ce type d’union. Les concubins, dénués des devoirs des personnes mariées ou pacsées, se retrouvent également privés de leurs droits les plus élémentaires, une réalité souvent découverte dans la douleur lors des séparations.
L’affaire de M. X et Mme Y en est une illustration **terrifiante**. Après plus de vingt ans de vie commune et deux enfants, leur séparation en août 2019 a viré au cauchemar financier. Le logement familial, acheté en indivision, a été financé quasi exclusivement par M. X, qui a non seulement engagé des fonds issus de sa caisse de retraite suisse, mais a aussi assumé la majorité des remboursements d’emprunts. Face à la rupture, Mme Y a invoqué la prescription, laissant M. X dans une situation financière **critique**.
Le principe de suspension de la prescription, censé préserver la paix des ménages mariés ou pacsés, ne s’applique tout simplement pas aux concubins. Cette **faille juridique béante** permet à un des partenaires de se soustraire à ses obligations financières, laissant l’autre dans l’embarras le plus total. Le concubinage, souvent perçu comme une liberté, se révèle être un gouffre d’incertitudes et d’injustices, capable de détruire des années d’efforts et d’investissement personnel.
