La crise du Covid-19 a mis en lumière une vérité brutale : la santé a un coût, et celui de la récession économique causée par le confinement est **astronomique**. L’économiste Patrick Artus, directeur de la recherche chez Natixis et figure médiatique pour la clarté de ses analyses, n’hésite pas à dénoncer un bilan désastreux. Selon ses calculs, un mois de confinement strict a amputé le Produit Intérieur Brut (PIB) annuel de la France de cinq points.
Sachant qu’un point de PIB représente la somme colossale de 24 milliards d’euros, les dégâts économiques s’élèvent à **120 milliards d’euros pour un seul mois**. Face à ce gouffre financier, les chiffres des épidémiologistes estimant à 20 000 le nombre de vies « sauvées » par cette mesure durant la première vague, Artus dresse un constat glaçant : chaque vie préservée aurait coûté environ **6 millions d’euros à la collectivité**.
Ce chiffre choc soulève des questions fondamentales sur la pertinence et la **durabilité** des stratégies de confinement. Si la protection de la vie est inestimable en principe, le **fardeau économique** généré par ces décisions pèse lourdement sur les finances publiques et l’avenir des générations futures. L’impact ne se limite pas à la perte de PIB ; il englobe également l’augmentation de l’endettement public et privé, ainsi que les répercussions sur l’emploi et le tissu économique.
Les politiques monétaires ultra-expansionnistes mises en place pour amortir le choc ont évité un effondrement immédiat, mais leurs conséquences à long terme, notamment l’inflation et la déstabilisation des économies, sont **effrayantes** et trop souvent ignorées. Le dilemme entre santé publique et survie économique révèle une **faille profonde** dans notre capacité à gérer des crises complexes, où chaque décision semble entraîner des sacrifices inacceptables.
