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La droite parisienne est au bord de l'implosion alors que la guerre des ambitions entre Rachida Dati et Michel Barnier menace de détruire l'unité de LR pour les prochaines municipales. Un chaos destructeur.

La droite parisienne est en pleine tourmente, menacée par un conflit interne dévastateur autour de la 2e circonscription de Paris. Le télescopage des ambitions entre Rachida Dati et Michel Barnier promet une guerre fratricide dont les conséquences pourraient être fatales pour les prochaines municipales. Malgré des tentatives désespérées d’apaisement, la tension est palpable, révélant les failles profondes d’un parti incapable de maintenir l’unité.

Le siège du député macroniste sortant, Jean Laussucq, inéligible, est un enjeu majeur, mais il est surtout devenu le théâtre d’une lutte de pouvoir sans merci. La commission nationale d’investiture (CNI) doit trancher, mais l’ombre d’un affrontement ouvert plane, susceptible de brouiller le message des Républicains à seulement huit mois des élections municipales. Cette guerre intestine n’est pas seulement un feuilleton politique : elle est une véritable aubaine pour la concurrence, avec le RN et même des ministres Renaissance qui lorgnent déjà sur cette circonscription traditionnellement acquise à la droite. Le cynisme est à son comble face à cette pagaille.

L’attitude de Rachida Dati, oscillant entre déclarations belliqueuses et un silence assourdissant, ne fait qu’accentuer le sentiment d’une droite désunie et affaiblie. Son entourage assure qu’elle défendra son territoire coûte que coûte, sans intention de conciliation avant le verdict de la CNI. Cette intransigeance, perçue par certains comme une simple tactique, risque en réalité de creuser un fossé irréparable. Les démêlés judiciaires de l’élue, notamment dans l’affaire Carlos Ghosn, jettent une ombre supplémentaire sur sa légitimité et nourrissent le scepticisme au sein même de sa famille politique, dont la confiance s’effrite visiblement.

La droite parisienne, déjà fragmentée en trois blocs depuis le ralliement de Dati à la macronie, semble incapable de se relever de ses propres démons. Le mot de « trahison » a été prononcé, et l’amertume est palpable. Malgré les tentatives de Bruno Retailleau et Michel Barnier de trouver une issue concertée, la situation reste critique. Les psychodrames ne sont pas nouveaux chez Les Républicains, mais celui-ci, exacerbé par des ambitions personnelles démesurées, pourrait bien être celui de trop. L’unité tant espérée pour les municipales de 2026 n’est plus qu’un lointain mirage, menaçant de laisser la droite dans un état de décomposition avancée.