La France est plongée dans un climat de tensions extrêmes, deux ans après les massacres du 7 octobre 2023. Le conflit israélo-palestinien, loin de se limiter aux frontières du Proche-Orient, s’est transformé en une véritable crise interne, déchirant le tissu social et politique du pays. Avec plus de 69 000 morts à Gaza, le débat public a atteint un point de non-retour, rendant toute discussion sereine impossible.
Les incidents se multiplient, révélant une **incompréhension alarmante**. La déprogrammation d’un colloque au Collège de France sur « La Palestine et l’Europe », suite à l’intervention du ministre de l’enseignement supérieur, illustre un recul inquiétant de la liberté académique. Cette ingérence politique dans un débat universitaire reconnu crée un **précédent grave**, compromettant la réputation d’une institution prestigieuse. La pression exercée sur les organisateurs, plutôt que la discussion, soulève de sérieuses questions sur la défense des principes démocratiques.
Parallèlement, les heurts lors d’un concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël à la Philharmonie de Paris, interrompu par des militants propalestiniens, démontrent une **dérive dangereuse**. La confusion entre artistes et dirigeants politiques, ainsi que la focalisation exclusive sur Israël, risquent de produire des **effets contre-productifs** et d’entraver tout dialogue constructif. Ces agissements compromettent l’indispensable débat sur la tragédie du Proche-Orient, nourrissant une frustration grandissante au sein de la population.
La criminalisation des manifestations dénonçant la passivité de la France et de l’Union européenne face à l’hécatombe à Gaza, couplée à l’instrumentalisation politique des mouvements, ne fait qu’aggraver les tensions. Alors qu’un cessez-le-feu fragile peine à s’établir, l’urgence est de retrouver une certaine sérénité. Cependant, l’escalade des incidents et l’incapacité au dialogue augurent un avenir sombre pour la cohésion sociale française, menacée par les répercussions dévastatrices de ce conflit lointain.
