
L’horizon s’assombrit dangereusement pour les géants de l’automobile. Après des années de profits en chute libre, le secteur, jadis pilier de l’économie, est désormais considéré comme « ininvestissable » par de nombreux experts. Stellantis, Renault, BMW, Mercedes-Benz, Volkswagen, et même le prestigieux Porsche AG, tous ont vu leurs bénéfices s’effondrer en 2024 et 2025, affichant des perspectives sombres pour l’avenir.
Malgré des ratios cours/bénéfices (PER) qui semblent artificiellement bas pour 2026 – allant de 3,5 à 7 pour la plupart des constructeurs, et 16 pour Porsche – la réalité est tout autre. La série noire des avertissements sur résultats continue de miner la confiance. Renault en est un exemple frappant, ayant récemment lancé un « profit warning » juste avant ses comptes semestriels, évoquant une « détérioration de la dynamique du marché » et une « pression commerciale accrue » de ses rivaux.
Les constructeurs sont pris dans un étau de contrariétés stratégiques insurmontables. Les régulations strictes concernant les futures motorisations représentent un fardeau financier colossal, tandis que l’agressivité de la concurrence chinoise étouffe leurs parts de marché. Sans oublier les risques liés aux tarifs douaniers, qui menacent de désorganiser encore davantage la chaîne d’approvisionnement mondiale. Dans ce climat d’incertitude, le placement dans l’automobile devient un pari risqué, voire suicidaire, pour l’investisseur patrimonial. L’industrie automobile semble condamnée à une période de turbulences sans précédent, laissant présager un avenir incertain et potentiellement catastrophique pour ses acteurs majeurs.