
C’est une décision révoltante qui fait rage : les États-Unis s’apprêtent à détruire pour près de 10 millions de dollars de contraceptifs féminins. Ces fournitures, destinées à des pays à revenu faible ou intermédiaire, sont actuellement stockées en Belgique et devraient être incinérées en France. Une véritable honte pour la santé publique et les droits des femmes à travers le monde.
Cette aberration est le résultat direct de la décision de l’administration Trump de démanteler l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et de geler son aide étrangère. Alors que des millions de femmes n’ont pas accès à des soins contraceptifs essentiels, Washington préfère la destruction pure et simple, plutôt que de redistribuer ces moyens de prévention. Une démarche incompréhensible et profondément cynique, d’autant que le coût de cette incinération s’élève à 167 000 dollars, financé par les contribuables américains.
Les appels à l’aide des organisations humanitaires, comme Médecins sans frontières (MSF), et même de l’ONU, ont été scandaleusement ignorés. Ces dernières avaient pourtant proposé de prendre en charge les frais d’expédition et de distribution, mais le gouvernement américain a opposé un refus catégorique. C’est un affront inacceptable aux principes de solidarité et de défense des droits sexuels et reproductifs.
Cette affaire s’inscrit dans un schéma plus large de réduction drastique de l’aide internationale par les États-Unis, qui ont déjà détruit des tonnes de nourriture destinée aux enfants malnutris. Une politique désastreuse qui menace des vies et compromet gravement les efforts mondiaux en matière de santé. La destruction de ces contraceptifs, dont la date d’expiration est lointaine (entre 2027 et 2031), est un gaspillage criminel qui expose des millions de femmes à des grossesses non désirées et à des risques sanitaires accrus.