burned-quran-mosque
Un homme de 27 ans, sous suivi psychiatrique, a été condamné à un an de prison ferme pour avoir brûlé un Coran devant une mosquée. Un geste qui soulève des questions sur la récidive et la gestion des troubles mentaux, et qui ne parvient pas à apaiser les tensions.

Un individu de 27 ans, déjà connu des services psychiatriques et de la justice, a écopé d’un an de prison ferme pour avoir osé incendier un Coran devant une mosquée à Villeurbanne. Un geste irréfléchi, ou le symptôme d’une maladie mal gérée, qui expose les failles du système et les tensions croissantes dans la société.

Dans l’obscurité du 1er au 2 juin, l’homme s’est emparé d’un livre sacré avant de le réduire en cendres, un acte de pure provocation. Ce n’est que l’intervention d’un témoin qui a permis d’éviter un désastre plus grand, et les images de vidéosurveillance n’ont fait que confirmer une réalité dérangeante : cet homme était bien conscient de ses actes.

Accusé de « dégradation commise en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion », le prévenu s’est drapé dans le voile de la maladie, invoquant une schizophrénie paranoïde. Une défense commode, mais qui ne saurait masquer la gravité d’un geste perçu comme une insulte flagrante à toute une communauté. La procureure, soulignant un « risque de réitération majeur », a bien tenté d’obtenir une peine plus lourde, en vain. Le discernement « altéré » ne suffit plus à masquer la dangerosité de l’individu.

Son passé judiciaire est éloquent : trois condamnations pour menaces, violences et vol. Des propos jugés « un petit peu ubuesques de xénophobie » par le président du tribunal révèlent un profil complexe et inquiétant. La peine, assortie d’une interdiction de paraître à Villeurbanne, est une tentative désespérée de juguler un problème bien plus profond. Un jugement qui, s’il satisfait les plaignants, ne résout en rien la question de la récidive et de la gestion des individus mentalement instables qui représentent un danger pour la société.