
La promesse d’une intégration pour les enfants neuro-atypiques se brise à Clichy. La crèche Poulpi, saluée pour son modèle unique alliant garde et thérapies spécialisées, est contrainte de fermer ses portes. Une décision amère qui souligne les échecs des financements locaux et l’incapacité des autorités à soutenir des initiatives véritablement inclusives.
Depuis 2020, les crèches Poulpi incarnaient un espoir pour de nombreuses familles, offrant un accompagnement multidisciplinaire – kinésithérapie, orthophonie, psychomotricité – à un coût comparable à celui des structures municipales. Mais ce modèle, trop beau pour être vrai, s’est heurté à la dure réalité des chiffres. L’ambition d’accueillir des enfants de tous horizons sociaux est désormais compromise, faute de soutien suffisant des collectivités.
Aliénor de La Taille et Violaine Saint-Romas, les fondatrices, ne cachent pas leur désarroi face à cette impasse financière. Le principe reposait sur la participation des municipalités et des entreprises pour le financement de berceaux, un engagement qui, à Clichy et ses environs, n’a manifestement pas été tenu. C’est une illustration flagrante des lacunes de notre système, où des projets essentiels peinent à survivre malgré leur impact positif indéniable.
La fermeture de la crèche de Clichy n’est pas seulement un revers pour Poulpi ; c’est un coup dur pour les familles qui se retrouvent sans solution adaptée. Elle met en lumière l’abandon de politiques d’inclusion concrètes, reléguant au second plan les besoins spécifiques des enfants neuro-développementaux. Un signe alarmant de la précarité des services essentiels face aux priorités budgétaires, laissant un goût amer d’opportunité gâchée.