
La crise du logement ravage les grandes villes européennes, transformant la recherche d’un toit en un véritable calvaire. L’offre insuffisante et les prix exorbitants des loyers et des biens immobiliers sont en train de briser des parcours de vie, empêchant des milliers de jeunes et de travailleurs de trouver un logement décent à proximité de leur emploi ou de leur lieu d’études. Seule Vienne semble échapper à ce désastre, grâce à un modèle de logement subventionné qui devrait faire réfléchir les autres capitales engluées dans cette spirale infernale.
Une étude d’Eurofound, l’agence de l’UE dédiée aux conditions de vie, révèle l’ampleur du désastre. Les jeunes sont les premières victimes de cette crise, contraints de rester chez leurs parents bien plus longtemps qu’auparavant. Entre 2007 et 2019, l’âge moyen du départ du foyer parental est passé de 26 à 28 ans. Des pays comme l’Espagne, la Croatie, l’Italie, ou encore la Grèce, ont vu une augmentation alarmante du nombre de 25-34 ans dépendant encore de leurs parents. Un signe évident de l’échec des politiques de logement à travers le continent.
La situation des locataires du marché privé est particulièrement désolante. Le rapport d’Eurofound souligne qu’une proportion effrayante de 46% d’entre eux vivent sous la menace constante d’être expulsés de leur logement dans les trois prochains mois, faute de pouvoir payer leur loyer. Cette précarité généralisée met en lumière une crise sociale profonde, où le droit fondamental au logement est bafoué au profit des spéculateurs et des loyers toujours plus indécents. L’Europe est à un tournant, et sans action rapide, le désastre social ne fera que s’amplifier.