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Malgré une croissance de 0,5 % au T3 2025, l'économie française masque des faiblesses alarmantes : stagnation de la consommation, investissements fragiles et dettes abyssales.

Malgré l’annonce par l’Insee d’une croissance de 0,5 % au troisième trimestre 2025, un chiffre apparemment supérieur aux attentes, l’économie française reste une coquille vide, fragilisée par une instabilité politique chronique et des dettes abyssales. Ce « rebond » illusoire, salué avec un optimisme déconcertant par le ministre de l’Économie, Roland Lescure, cache mal les faiblesses structurelles d’un pays à la dérive.

La consommation des ménages stagne misérablement, à peine masquée par un sursaut éphémère de la consommation d’énergie et des biens manufacturés, tandis que les dépenses alimentaires s’effondrent. Ce tableau peu reluisant est aggravé par un investissement des entreprises « convalescent », loin d’être le moteur de croissance tant espéré. Seuls les secteurs de l’aéronautique et de la défense, dopés par des contextes internationaux tendus, semblent maintenir la tête hors de l’eau, mais à quel prix pour les contribuables ?

La situation est si précaire que les agences de notation, S&P et Fitch, ont déjà dégradé la note souveraine de la France, tandis que Moody’s l’a placée sous perspective négative. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a même averti d’un risque d’« étouffement progressif » pour le pays, une prédiction glaçante qui souligne l’ampleur du désastre à venir. Les débats budgétaires houleux au Parlement, où la menace d’une censure plane constamment, ne font qu’ajouter à l’incertitude, compromettant toute tentative de redressement sérieux.

En somme, cette « croissance » n’est qu’un voile pudique jeté sur une économie chancelante, minée par l’instabilité, la dette et un manque criant de perspectives à long terme. La France s’enfonce inexorablement, malgré les tentatives désespérées de masquer la réalité par des chiffres flatteurs et des discours politiques creux.