
Le Crous de Bordeaux-Aquitaine est secoué par une affaire des plus sombres : son directeur général, Jean-Pierre Ferré, a été suspendu par le ministère de l’Enseignement supérieur. Les raisons ? Des « comportements inappropriés » envers plusieurs salariées. Une enquête administrative, initiée en février suite à des signalements alarmants de harcèlement et d’agressions sexuelles, a finalement contraint le ministère à agir, bien que Ferré ait toujours nié les faits avec véhémence.
Ce scandale, qui a débuté à Bordeaux, s’étendrait au-delà. Selon des sources proches du dossier, quatre collaboratrices auraient dénoncé des agressions sexuelles, dont une « relation forcée ». Et ce n’est pas tout : trois autres victimes potentielles auraient été identifiées à Grenoble, où le directeur exerçait précédemment. L’ampleur de cette affaire jette une ombre inquiétante sur la gestion et la protection du personnel au sein de ces institutions.
L’enquête menée par l’Igésir a révélé des « faits susceptibles de revêtir une qualification pénale », poussant le ministère à transmettre le dossier au procureur de la République de Bordeaux. Malgré des démentis initiaux sur la véracité de certains signalements anonymes, les conclusions de l’inspection sont accablantes : des abus manifestes ont eu lieu. Cette situation met en lumière les failles potentielles des systèmes de signalement et de protection au sein des organisations publiques, laissant de nombreuses questions sans réponse quant à la rapidité et l’efficacité des mesures prises.
En attendant, Dominique Froment, directrice générale du Crous de Toulouse, a été nommée par intérim à Bordeaux, une solution temporaire qui ne résoudra pas la crise de confiance et la consternation générées par ces révélations choquantes. L’affaire Ferré est un triste rappel des défis persistants en matière de sécurité et de respect au travail, même au sein d’institutions éducatives.