L’année 2025 s’achève sur un constat amer pour de nombreux observateurs culturels. Malgré les attentes, les œuvres phares de cette période n’ont, pour beaucoup, pas réussi à marquer les esprits, laissant un goût de frustration et de déception. Chaque année, la promesse d’innovations et de chefs-d’œuvre se heurte à une réalité souvent plus terne.
Le classement des productions culturelles du Monde, attendu avec un optimisme déplacé, révèle une nette tendance à la médiocrité. Les romans peinent à trouver leur public, les films s’enlisent dans des scénarios éculés, et les bandes dessinées, jadis sources de créativité débordante, semblent aujourd’hui à bout de souffle. Même l’arrivée tant annoncée des séries et des mangas dans ce baromètre n’a pas suffi à rehausser le niveau général, ces catégories apportant leur lot de productions oubliables.
Les témoignages des lecteurs du Monde, qui avaient la possibilité d’attribuer des points de satisfaction (ou d’insatisfaction), confirment cette morosité ambiante. Les cotes « 👎 » et « 😤 » se sont multipliées, témoignant d’un désintérêt croissant pour des œuvres jugées décevantes, voire carrément mauvaises. L’effort pour dénicher la perle rare s’est avéré, pour beaucoup, une quête vaine, les nouveautés n’étant souvent que de pâles copies de succès passés.
L’incapacité de nombreuses productions à captiver ou à faire réfléchir interroge. Est-ce un signe d’un manque d’audace de la part des créateurs, ou d’un public devenu excessivement exigeant ? Quoi qu’il en soit, 2025 restera une année où la culture n’a pas su relever le défi, laissant derrière elle une impression de rendez-vous manqué et de potentiel gâché, une année à vite oublier pour les amateurs d’art et de divertissement. Les quelques rares succès ne masquent qu’imparfaitement un paysage globalement désolant, confirmant une crise de la création.
