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L'application Tea, censée protéger les femmes, est au cœur d'un scandale majeur. Une cyberattaque a exposé 72 000 images et des données personnelles, incluant des messages sensibles, révélant une faille de sécurité consternante et brisant la confiance de ses utilisatrices.

L’application Tea, censée garantir la sécurité des femmes dans les rencontres, a subi un désastre numérique. À peine devenue l’application gratuite la plus téléchargée sur l’Apple Store, elle a été victime d’une cyberattaque massive. Résultat : pas moins de 72 000 images et des données personnelles se sont retrouvées exposées publiquement sur internet, semant le chaos et l’inquiétude.

Initialement conçue pour être un « filet de sécurité » pour les femmes, permettant de partager des informations et des « drapeaux rouges » sur des hommes, Tea s’est transformée en un cauchemar de la vie privée. L’application, fondée en 2022 par Sean Cook, promettait l’anonymat et la protection. Pourtant, des photos d’identité, des selfies et des messages privés ont été révélés, prouvant une faille de sécurité consternante. Non seulement des images, mais aussi 1,1 million de messages directs contenant des conversations très sensibles – avortements, infidélité, numéros de téléphone – ont été compromis, jetant une ombre sur la crédibilité de l’application et la sécurité de ses utilisatrices.

Les experts en cybersécurité ont rapidement pointé du doigt les pratiques laxistes de Tea, affirmant que la base de données était non sécurisée et accessible sans difficulté. Cette situation, loin d’être un simple piratage, s’apparente davantage à une négligence grave. Des sites de classement de photos utilisant les images volées et même une carte des lieux associés aux photos ont émergé, exposant les utilisatrices à un risque accru de harcèlement et de traque. Une action en justice collective a déjà été lancée, et d’autres poursuites sont attendues, ce qui pourrait sonner le glas de cette application controversée.

Malgré les tentatives de Tea de minimiser l’incident, il est clair que les informations personnelles des utilisatrices ont été gravement compromises, mettant en lumière le danger des applications qui promettent la sécurité sans en assurer les fondations techniques. La confiance est brisée, et les conséquences à long terme pour les victimes restent incertaines.