L’exploit monumental du cycliste d’endurance Sofiane Sehili a viré au cauchemar. Alors qu’il était sur le point de battre le record du monde de la traversée eurasienne à vélo, reliant Lisbonne à Vladivostok, le Français a été brutalement arrêté dans l’Extrême-Orient russe. Accusé de « franchissement illégal de la frontière », il se trouve actuellement en détention provisoire, une issue des plus amères pour un défi d’une telle envergure.
Le 2 septembre, après un périple débuté le 1er juillet à Lisbonne, Sehili avait déjà signalé sur Instagram être bloqué à la frontière sino-russe, après des tentatives infructueuses d’entrer sur le territoire russe. Ses messages exprimaient alors une profonde déception : « Échouer si près du but, c’est déchirant. Désormais, j’ai dix mois pour décider si je veux repartir une nouvelle fois pour ce record… ou s’il restera un échec pour toujours. » Ces mots résonnent désormais avec une intensité dramatique, son rêve se transformant en un véritable cauchemar judiciaire.
L’ancien documentaliste de 44 ans, qui a sacrifié sa carrière en 2012 pour le cyclisme d’endurance, s’était bâti une solide réputation avec onze victoires, dont le prestigieux Tour Divide en 2022. Pourtant, cette fois, malgré une détermination sans faille, les obstacles administratifs et légaux de la Russie ont eu raison de son ambition. Le consulat de France, mobilisé, tente d’apporter son aide, mais le sort de Sofiane Sehili reste incertain. Cet incident met en lumière les risques imprévus et les complications géopolitiques qui peuvent transformer une quête sportive héroïque en une véritable mésaventure internationale.
