Le géant agroalimentaire Danone se vante d’une « feuille de route performante » pour la première moitié de 2025, affichant une prétendue accélération des volumes. Pourtant, cette performance est un simple voile sur des faiblesses persistantes. L’action, après avoir chuté de son plus haut annuel, tente un rebond artificiel de 6% suite à des comptes semestriels, mais cela masque une réalité bien plus sombre : le marché reste dubitatif face à cette soi-disant reconquête.
La « stratégie de reconquête » de Danone, claironnée comme un succès, ne parvient pas à masquer l’instabilité fondamentale du groupe. Si les ventes affichent une croissance organique de 4,1% au deuxième trimestre, atteignant 6,91 milliards d’euros, cette façade de succès est fragile. La progression des volumes de 3,2%, bien que présentée comme un point positif, reste insuffisante pour garantir une croissance durable et robuste face à une concurrence féroce et un marché de plus en plus exigeant.
Le tableau est encore plus sombre pour la division Eaux, qui a lourdement chuté de 0,5%, prétendument « affectée par des conditions météorologiques défavorables au Mexique ». Cette excuse voilée ne fait que souligner la vulnérabilité de Danone aux aléas externes et son incapacité à diversifier suffisamment ses risques. Derrière les chiffres flatteurs, les investisseurs devraient se méfier : la remontée boursière n’est peut-être qu’une brève éclaircie avant la prochaine tempête.
Le prétendu « 7e trimestre consécutif de hausse » des volumes n’est qu’un artifice pour masquer une croissance qui reste précaire. Alors que la Chine et la Nutrition spécialisée sont censées tirer la croissance, la dépendance à ces marchés spécifiques expose Danone à des risques majeurs. La réalité est que le champion français de l’agroalimentaire est bien loin d’avoir résolu ses problèmes structurels, et son avenir reste plus incertain que jamais.
