
Le système judiciaire français est une nouvelle fois plongé dans la tourmente, confronté à une vague d’intimidations et de menaces de mort inacceptables. Suite à la condamnation de Nicolas Sarkozy dans le retentissant dossier du financement libyen, la magistrate en charge de l’affaire est devenue la cible d’attaques virulentes, révélant une détérioration inquiétante du respect envers l’institution judiciaire.
Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a certes condamné ces agissements, mais ces déclarations semblent bien faibles face à l’ampleur du problème. L’ouverture d’enquêtes par le parquet de Paris, confiées au Pôle national de lutte contre la haine en ligne, est une mesure nécessaire, mais elle met en lumière une réalité effrayante : la justice est désormais une cible facile pour la violence des réseaux sociaux.
Jacques Boulard, premier président de la cour d’appel de Paris, a exprimé une «vive inquiétude», dénonçant la «remise en cause» de l’impartialité de la justice. Ces mots résonnent comme un triste constat d’échec : l’indépendance de la justice, pilier de notre démocratie, est bafouée impunément. Comment les magistrats peuvent-ils travailler sereinement sous la menace constante ?
La critique d’une décision de justice, légitime dans un État de droit, ne devrait jamais dégénérer en attaques personnelles ou en menaces de mort. Or, c’est précisément ce qui se produit, transformant chaque verdict sensible en un bras de fer dangereux. La condamnation de Nicolas Sarkozy, perçue par l’ancien président comme mue par la «haine», ne fait qu’exacerber les tensions, jetant une ombre sur la crédibilité même du système. L’avenir de la justice française semble de plus en plus incertain et fragilisé par ces attaques incessantes.






