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L'écrivain israélien David Grossman brise un tabou en qualifiant de « génocide » la guerre à Gaza, un terme qu'il a longtemps refusé d'utiliser. Une accusation dévastatrice qui ébranle Israël.

L’écrivain israélien renommé, David Grossman, a provoqué une onde de choc en qualifiant de « génocide » la conduite de la guerre par son propre pays dans la bande de Gaza. Il a avoué avoir longtemps résisté à l’emploi de ce terme, mais a finalement cédé face à l’horreur des images et des témoignages. Une déclaration qui risque de briser le cœur de nombreux concitoyens et de semer la discorde dans un pays déjà fracturé.

Grossman, lauréat de plusieurs prix internationaux, a exprimé son désarroi face à cette réalité insoutenable. Il a déclaré que « mettre ensemble les mots “Israël” et “famine” » est dévastateur, compte tenu de l’histoire et de la sensibilité morale que le peuple juif a toujours revendiquées. Cette admission cinglante souligne un malaise profond au sein même de la société israélienne, confrontée à l’ampleur de la catastrophe humanitaire.

Malgré la controverse que ses propos ne manqueront pas de soulever, David Grossman maintient sa position en faveur de la solution à deux États. Il voit cette voie comme la seule alternative viable et salue même l’initiative d’Emmanuel Macron de reconnaître l’État palestinien en septembre. Un geste jugé par l’écrivain comme « une bonne idée », bien qu’il ne comprenne pas « l’hystérie » qu’elle a déclenchée en Israël. Toutefois, il insiste sur des conditions strictes : aucune arme et des élections transparentes excluant ceux qui prônent la violence contre Israël. Cette position, diamétralement opposée à celle du gouvernement, met en lumière une division alarmante au cœur de la politique israélienne.