
Le drame survenu au collège de Benfeld, dans le Bas-Rhin, a pris une tournure des plus sombres avec l’annonce du décès de l’adolescent de 14 ans ayant agressé au couteau une enseignante. L’incident, survenu mercredi dernier, a vu le jeune collégien se poignarder au cou lors de son interpellation, plongeant la communauté scolaire dans l’effroi. Son pronostic vital était engagé et il a finalement succombé à ses blessures dimanche.
La victime, une professeure de musique sexagénaire, a été blessée au visage mais est désormais hors de danger, bien qu’un suivi psychologique reste nécessaire. Cependant, les révélations sur le profil de l’agresseur soulèvent de sérieuses questions sur les failles du système. Cet adolescent, en situation de handicap et placé dès son plus jeune âge, avait déjà été victime de violences familiales et montrait une troublante fascination pour les armes et le nazisme.
Malgré un « parcours personnel et familial difficile », comme l’a souligné l’ancienne ministre de l’Éducation nationale, et un suivi « très étroit par l’équipe éducative » en raison de sa fragilité scolaire, les signaux d’alarme n’ont visiblement pas été suffisants pour prévenir cette tragédie. Des symboles nazis avaient déjà été découverts sur ses cahiers, menant à une exclusion temporaire et une procédure disciplinaire, mais sans empêcher l’inéluctable. Ce drame met en lumière les lacunes criantes dans la prise en charge des élèves en grande difficulté, où les avertissements répétés semblent tomber dans l’oreille d’un sourd, laissant un sentiment d’échec collectif face à une détresse manifeste.






