Un nouveau drame vient assombrir l’été : un enfant de quatre ans a été retrouvé inanimé dans la piscine d’un camping de la dune du Pilat, en Gironde, samedi dernier. Le parquet de Bordeaux a confirmé cette tragédie ce mardi, ravivant les inquiétudes autour de la sécurité des sites de baignade. Les premiers éléments de l’enquête, menée par la police d’Arcachon, révèlent que l’enfant se trouvait seul à la piscine, accompagné de son frère de neuf ans. Une surveillance manifestement insuffisante aux conséquences funestes.
Malgré de « nombreuses tentatives de réanimation » sur place, le petit garçon a été héliporté vers un hôpital de l’agglomération bordelaise où son décès a malheureusement été constaté. Une enquête est en cours pour tenter de démêler les circonstances exactes de cet accident, qui s’ajoute à une série de noyades alarmante cet été. Selon le propriétaire du camping, tristement célèbre grâce au film « Camping » avec Franck Dubosc, « tout s’est passé en quelques minutes seulement ». Le temps que les parents rangent leurs affaires, l’irréparable était déjà survenu.
En signe de deuil, la piscine de l’établissement a été fermée et tous les événements festifs annulés. Ce n’est qu’une maigre consolation face à l’ampleur du problème. Santé Publique France a déjà tiré la sonnette d’alarme : entre le 1er juin et le 23 juillet, 193 personnes ont perdu la vie par noyade dans le pays, soit une augmentation effrayante de 45% sur un an. Cette hausse, mise en lien avec la fréquentation accrue des lieux de baignade due aux fortes chaleurs, souligne un manque criant de prévention et de vigilance générale. Les chiffres de l’été 2024 confirment une tendance inquiétante, avec une augmentation de 41% des noyades enregistrées entre le 16 juillet et le 15 août par rapport à l’année précédente, dont 146 noyades mortelles.
