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Le décès de Suleiman Al-Obeid, le « Pelé palestinien », tué par des tirs israéliens, provoque l'indignation de Mohamed Salah et soulève des questions sur le silence des institutions sportives face au conflit.

Le monde du football est en deuil après l’annonce de la mort de Suleiman Al-Obeid, surnommé « La Gazelle » ou « Le Pelé du football palestinien ». L’Association palestinienne de football a confirmé vendredi le décès de cette ancienne star, tuée par des tirs israéliens à Gaza. Âgé de 41 ans, marié et père de cinq enfants, Al-Obeid laisse derrière lui un vide immense et une controverse grandissante.

La disparition de ce talentueux attaquant, qui avait disputé 24 matchs internationaux et marqué plus de 100 buts, soulève des questions troublantes. Selon la fédération palestinienne, il a été abattu alors qu’il attendait de l’aide humanitaire dans le sud de la bande de Gaza, un détail crucial que certains semblent vouloir ignorer.

La réaction de l’UEFA, qui a rendu hommage à Al-Obeid sur les réseaux sociaux sans mentionner les circonstances de sa mort, a provoqué une vive indignation. Mohamed Salah, la superstar égyptienne de Liverpool, n’a pas mâché ses mots. Sur X, il a interpellé l’UEFA : « Pouvez-vous nous dire comment il est mort, où, et pourquoi ? » Une question simple, mais dérangeante pour ceux qui préfèrent l’omission à la vérité. Ce n’est pas la première fois que Salah prend position, lui qui avait déjà appelé à la fin des « massacres » à Gaza en octobre 2023, plaidant pour l’aide humanitaire. La mort d’Al-Obeid porte à 321 le nombre de membres de la fédération palestinienne tués dans le conflit, un bilan macabre qui ne cesse de s’alourdir.

Cette tragédie met en lumière les réalités brutales du conflit et le silence assourdissant de certaines institutions face aux souffrances humaines. Le football, censé être unificateur, se retrouve malgré lui au cœur d’un drame politique, forçant ses figures emblématiques à prendre position face à l’indifférence ambiante.