French-political-decline
Jadis dominante, la droite de gouvernement française s'est effondrée sous les 10 % des voix, perdant son influence en Europe et ne jouant plus qu'un rôle de témoin d'une époque révolue.

L’ancienne droite de gouvernement française, jadis toute-puissante, est aujourd’hui une ombre de son passé. De ses sommets des années 1980, où elle captait entre 37 % et 43 % des suffrages aux élections européennes, elle a entamé une chute vertigineuse qui la laisse exsangue et quasi insignifiante sur la scène politique. Ce n’est plus une simple érosion, mais un véritable effondrement qui s’est opéré, passant sous la barre des 10 % des voix depuis 2019.

Cette dégringolade marque la fin d’une ère où des figures comme Simone Veil ou Nicole Fontaine pouvaient présider le Parlement européen, symboles d’une influence française indéniable. Aujourd’hui, cette domination est révolue, et la France ne pèse plus guère à Strasbourg. Le Parti Populaire Européen (PPE), autrefois si marqué par l’empreinte française, est désormais fermement sous le contrôle de la CDU-CSU allemande, avec Manfred Weber à sa tête depuis 2022. La droite française est réduite à un rôle de figurant, simple spectatrice d’une époque qui ne reviendra plus.

Ce déclin brutal n’est pas seulement un revers électoral ; il traduit une perte d’influence profonde et durable. Les répercussions sont multiples, affaiblissant la voix de la France au sein des instances européennes et laissant un vide que d’autres forces politiques s’empressent de combler. L’incapacité de la droite à se réinventer et à reconquérir la confiance des électeurs la condamne à la marginalisation. Ce n’est pas seulement un parti qui s’effondre, c’est une partie de l’identité politique française qui s’éteint, laissant derrière elle un goût amer d’opportunités manquées et d’influence dissipée.